LES AUTOBUS STANDARDS PCM

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Les autobus standards Berliet PCM - PCMU  page 9

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 Galerie photos page 9 : Les autobus BERLIET font de la figuration au cinéma  

Pour le cinéphile observateur, le septième art offre l’occasion d’admirer les véhicules d’antan dans leur environnement d’époque.

Le site IMCDB (Internet Movie Cars Data Base)  https://imcdb.org/?l=fr  est consacré à l’automobile, sous toutes ses formes, dans les films ou séries télévisées du monde entier. Un remarquable travail exhaustif a permis de référencer plus de 5000 marques et tous les films dans lesquels elles figurent.

Le Berliet PC P10 ancêtre du PCM , dans le film " Le bonheur " de 1965 :

Dans le film d’Agnès Varda tourné en 1965 intitulé " Le bonheur " (DVD. Artificial eye VFD36560), on peut apercevoir le premier autobus Berliet utilisé par la RATP en 1955.

Très semblable à son cousin de chez SOMUA, l’OP 5-3, le Berliet PC P10, construit à 100 exemplaires uniquement pour le réseau parisien, disposait d’un châssis, d’un pont et d’un moteur Berliet, d’une boite de vitesses semi-automatique présélective Wilson  fabriquée par Pont-à-Mousson et d’une caisse MGT (Million-Guiet-Tubauto) pour 80 unités ou C.I.V (Constructions Industrielles de Versailles) pour les autres 20 unités. C’est à partir de ce véhicule que seront déclinés les autobus standards : même empattement, plancher plat à même hauteur sur toute la longueur de la voiture, moteur à l’avant.  

Tiré du film précité, ce PC P10 du dépôt de Malakoff (92) en service sur la ligne 194 (Porte d'Orléans - Châtenay-Malabry : Butte rouge) , est en service partiel. Stationné devant la mairie de Fontenay-aux-Roses (92), il porte la calandre moteur spécifique de la marque lyonnaise dans les années 50.

Cette photo issue du même film, dévoile par sa portière ouverte, le capot moteur qui cache le moteur Berliet MDZ 5 qui équipait ces voitures.

Sur ce cliché RATP , une vue du même capot moteur permet bien d’imaginer le bruit et la chaleur engendrés par le MDZ 5. Si l’hiver la température pouvait être agréable, elle devenait insupportable l’été pour le machiniste.

La R.A.T.P et l’U.T.P.U.R. (Union des Transports Publics, Urbains et Régionaux) feront admettre aux constructeurs Berliet, Saviem et Verney, le principe du moteur à l’avant situé sous le siège du conducteur. Aucun fabricant français n’étant en mesure d’en concevoir et d’en produire, seule la firme allemande M.A.N ((Maschinenfabrik Augsburg-Nürnberg) ,répondit favorablement à la demande. C’est ainsi que naîtra, au début des années 60, le fameux D 0836 HM 8U, moteur horizontal sous plancher, 6 cylindres en ligne à injection directe procédé HM qui équipera le PCM mais aussi le Saviem SC10 pendant 30 ans.

Les PCM U niçois, figurants involontaires dans le film "Il était une fois un flic"  de 1971 :

Si les PCM R parisiens sont apparus dans de nombreux longs et moyens métrages, leurs cousins de province, les PCM U n’ont guère eu l’honneur de figurer sur la pellicule.

Pourtant, une image rarissime au tout début du film de Denys de la Patellière intitulé "Le Tonnerre de Dieu" (d'après le roman de Bernard Clavel), tourné en 1965 montre l’un des deux prototypes du PCM U entouré par des Chausson dans la gare routière de Nantes (voir page  5  de mon article ).

Dans le film de Georges Lautner et Francis Véber "Il était une fois un flic" tourné en 1971, (DVD Gaumont 761042) on peut voir à deux moments différents, d’abord le PCM portant le numéro de parc 135 traversant la place Masséna , puis le numéro de parc 109, manoeuvrant  avenue Jean Jaurès, pour  rejoindre son terminus départ de la ligne 18 situé sous les arcades de l’ancien casino municipal, détruit en 1974.

Le PCM U numéro de parc 135 arborant son montant incliné fort caractéristique, disposait des ouïes d’aération sur le pavillon avant du toit, ici en position ouverte. Michel Constantin et Mireille Darc sont les acteurs principaux de ce film si sympathique.

On retrouve ces deux acteurs quelques secondes après la scène précédente, le 135 s’éloigne. On ne peut se tromper sur l’identification du 135 car ce PCM était le seul à disposer d’une baie arrière à imposte basculante.

Cette vue est intéressante car elle permet de comparer la hauteur de caisse entre un PCM U et un PH. La caisse du standard est beaucoup plus basse, ce qui permet un accès plus facile aux voyageurs.

Enfin, dernière photo tirée de ce film, le PCM U numéro de parc 109 de la ligne 18A, immatriculé 1109 RA 06, effectuant son demi-tour avenue Jean Jaurès pour aller rejoindre son terminus départ situé sous les arcades du casino municipal. C’est le receveur (coiffé d’une casquette) qui est vraisemblablement à côté du chauffeur.

Le 109 était l’un des 5 PCM U doté d’une porte médiane décalée vers l’avant ce qui permettait une meilleure circulation des voyageurs dans l’autobus.

On distingue la trappe de remplissage du carburant sur le flanc gauche, caractéristique visible des PCM U avec porte médiane décalée vers l'avant .  Cette particularité, qui n'a concerné que 17 voitures, toutes achetées par le réseau niçois, obligera Berliet à modifier, sur le châssis, le positionnement des réservoirs d'air de la suspension pneumatique Dunlop Pneuride.

Si en 1971, le 109 avait déjà effectué cinq années d’exploitation, le 135 venait d’être livré par Berliet au moment du tournage du film.  

 

Roland Le Corff - Page créée le 16/01/2021  - Révisée le 26/01/2021