LE MACARON : LE TRAIN DU LITTORAL (page 3)

LES GARES   

Sigle des Chemins de fer de Provence

Chemins de fer du Sud France : Ligne à voie métrique : Toulon - Hyères- Saint-Raphaël - Cogolin - Saint-Tropez

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LES GARES, STATIONS, HALTES ET ARRÊTS :

Les différents points d'arrêt échelonnés le long de la ligne du réseau du Littoral étaient classés en fonction de l'importance du trafic qu'ils étaient destinés à assurer.

  • LA GARE DU SUD

    La gare du Sud-France à Toulon était le le point de départ de la ligne du "Macaron."On ne lésina pas à l'époque sur la dépense. Privilégiant d'imposantes dimensions, une architecture soignée quoique sans grande originalité, bien servie par une construction de qualité et une décoration à l'avenant, la compagnie voulut certainement signifier par cette impressionnante réalisation, sa volonté de montrer l'importance de son réseau et la qualité de ses prestations. A noter la curieuse position de l'horloge située dans le coin d'une des ailes du bâtiment alors qu'en général dans toutes les gares, elle se situe au plein milieu au-dessus de l'entrée principale.

     

    C'est là dit-on que l'on distribua au public invité à entrer dans la salle des pas-perdus, des macarons ( petits gâteaux aux amandes) qui donnèrent soi-disant son amusant surnom au petit train du littoral mais personnellement je n'en crois rien (voir la page sur l'historique et la version plus crédible de cette appellation)

    Ici la façade opposée à celle de la photo du dessus; elle donne vers la rue Paul Bert et le bassin du port marchand et plus loin, vers le stade Mayol. Le bâtiment était coiffé de terrasses entourées de balustres et soulignées d'un bandeau décoratif à croisettes de briques polychromes. Une inscription "Chemins de fer du Sud de la France" surmontait l'entrée centrale avec ses trois portes d'accès.  Une horloge double était encastrée dans une corniche sur l'angle sud-ouest du bâtiment.

    Comme on peut le voir, les bâtiments étaient assez monumentaux pour une gare de chemin de fer à voie métrique mais ne présentaient pas de caractéristique architecturale bien remarquable. On peut dire qu'elle était plutôt banale.

    Elle aurait cependant presque pu supporter la comparaison avec une gare du grand réseau P.L.M ( Paris-Lyon-Méditerranée) .Curieusement, et malgré bien des tractations, il ne fut jamais possible de trouver un accord pour que le réseau PLM et le réseau métrique puissent se rejoindre dans une même gare, celle du PLM ( l'actuelle gare SNCF en haut de l'avenue Vauban). Faute d'accord, la compagnie des Chemins de fer du Sud France, décida d'implanter sa gare près du port marchand. 

     

    Qui dit gare dit tickets : Ci-dessous un petit échantillonnage de tickets du réseau du Sud-France ( collection GECP) NB les billets étant en noir et blanc sur la photo ont été colorisés par mes soins et leur couleur ne correspond donc pas forcément à la réalité.

    Fin de la gare du Sud :

    Photo coll. G. Bonnafoux - Une grande partie de la gare du Sud-France a été fortement endommagée par les bombardements du 24 novembre 1943 qui vit l'aile nord soufflée et la verrière privée d'un grande partie de ses vitres.  Lors des bombardements du printemps 1944 ( 29 avril 1944 notamment) la gare fut atteinte de nouveau. Après la libération, l'aile nord fut simplement déblayée et les abords clos par une palissade. Cette situation dura jusqu'à la fermeture de la ligne.

    Photo E.W Robinson - Au début de l'année 1948, la compagnie des CP poursuivit l'achat d'autocars et déposa les 2 voies côté sud de la gare pour abriter les véhicules sous la verrière.En juillet 1954, les terrains furent expropriés et dans les mois qui suivirent, la gare et toutes les installations furent entièrement rasées pour laisser la place au futur lycée Dumont d'Urville. Le champ de manoeuvres, le quartier de la Rode et des abattoirs, ne seront entièrement réhabilités qu'à partir des années 1970 ( voir aussi l'histoire des trolleybus de Toulon). Personne aujourd'hui ne pourrait trouver la moindre trace de ce passé ferroviaire, le quartier de la gare est totalement méconnaissable. Seule la piste cyclable qui suit l'ancienne plate-forme de la voie ferrée donne une idée de son tracé.

     

    Les petites gares, stations, haltes et arrêts :

    Celles qui m'intéressent se concentrent bien entendu sur Toulon et ses environs mais j'ai fait une exception pour la halte de La Fossette et la la station de Cavalière. Voici quelques ouvrages qui sont typiques de l'architecture de ces bâtiments. Certains existent encore de nos jours et sont habités.

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    Sources :

    José Banaudo - Kjell Strandberg - Tout d'abord, les passionnés de ce train doivent se procurer l'excellent livre de José Banaudo paru en 1999, la référence absolue en la matière : "Histoire des chemins de fer de Provence , tome 2 :Le train du Littoral "  ( Les Éditions du Cabri) avec la participation du G.E.C.P ( Groupe d'étude pour les Chemins de fer de Provence) et Raymond Bernardi - La Vie du Rail du 13/01/1974 ( courrier des lecteurs) - Gabriel Bonnafoux (†) : "1880-1980; Un siècle de transports en commun dans l'agglomération toulonnaise" ( ouvrage formidablement bien documenté paru en 1985 mais hélas épuisé)

    Sources iconographiques : Photos : Collection Roland Le Corff, cartes postales issues de la collection de Renaud Sémadéni à Toulon ( commerce de pailles et d'osier au 9 rue de Lorgues en haut du cours Lafayette à Toulon aujourd'hui fermé définitivement) - Jacques Lahitte - Fr. Latreille (Wikipédia) - Photos extraites des livres de José Banaudo et Gabriel Bonnafoux (†) - Google Street.

    ©   Roland Le Corff page créée le 02/05/2004- version du 02/04/2021